Au crépuscule commence le périple.
L’ouverture sonne le départ d’un voyage initiatique aux allures picaresques, qui nous entraine aux côté d’un prince errant, dans un tourbillon d’événements et de rencontres.
La scène s’ouvre sur le prince-charmant Tamino. Celui-ci ne fait preuve d’aucune vaillance face à l’assaut d’un dragon fantastique. Par miracle il est sauvé par trois dames aux pouvoirs merveilleux, qui oeuvrent pour la puissante Reine de la Nuit. Déesse-Mère légendaire, celle-ci investit aussitôt Tamino d’une belle cause: sauver sa fille adorée, la princesse Pamina, enlevée brutalement par les sbires de son ennemi mortel, le brillant Sarastro.
Tamino part sans hésiter, livrer un combat héroïque au grand Maître des adorateurs des Lumières.
Le fil de l’histoire se déroulera bien différemment que prévu : un compagnon de route imprévisible, l’oiseleur fantasque Papageno et des enfants omnipotents, venus de nulle-part, feront de cette quête glorieuse un cache-cache de vérité et de mensonge, de courage et de lâcheté, dans lequel le bien et le mal ne s’opposeront guère plus que le jour et la nuit!
C’est en véritables compagnons de route que les spectateurs devront épauler l’héroïne Pamina et les anti-héros Tamino et Papageno dans leur quête à travers ce conte de fée musical. Car les personnages mozartiens affrontent sans cesse de multiples défis et font face à des choix moraux : Où est la vérité? Comment lutter contre le pouvoir? Au nom de qui, de quoi? Obéir à qui, à quoi? Qu’est-ce que la sagesse? Comment vivre en être humain?
Homme des lumières et de l’époque révolutionnaire, Mozart nous plonge, avec ses créatures intrépides et joyeuses, au coeur de l’âme humaine.
Portés par sa musique, ralliant la bouffonnerie à la tragédie, le sombre au lumineux, nous, humains d’aujourd’hui, avons l’envie et l’audace de recomposer la symphonie de notre monde.
La flûte magique est l’instrument de cette utopie enchantée.