Les chenilles processionnaires, c’est quoi ?
La chenille processionnaire est un insecte défoliateur présent dans tous les pays du pourtour méditerranéen. Elle peut cependant être observée dans d’autres régions, à cause du réchauffement climatique et avec cet hiver particulièrement doux, il est possible d’en voir apparaitre dans notre région. Des foyers ont déjà été identifiés à Paris, en Ile-de-France, dans la Marne et en Alsace.
La procession de nymphose (le stade ultime de la chenille) marque la fin de la phase de vie aérienne du cycle. Elle est à l’origine du nom de l’insecte et a lieu généralement de février à mai. Lorsque la procession parvient à un endroit où le terrain est à la fois ensoleillé et meuble, l’ensemble des chenilles s’enterre.
C’est alors que débute la phase souterraine du cycle qui peut durer de quelques jours à plusieurs années en fonction des conditions climatiques et dont la fin sera marquée par l’émergence des adultes entre le 15 mai et le 15 octobre en fonction des climats.
Quels sont les risques pour la santé ?
Les chenilles processionnaires du chêne et du pin possèdent des poils urticants qui peuvent se détacher très facilement sous l’effet du vent ou lors d’un contact. Ces poils peuvent être transportés sur de longues distances. La survenue d’effets n’implique donc pas forcément d’avoir été en contact direct avec les chenilles.
L’exposition aux poils urticants des chenilles peut provoquer des effets :
- au niveau des yeux : conjonctivite
- au niveau de la peau : démangeaisons, rougeurs
- au niveau des voies respiratoires : gêne voire asthme dans les cas les plus graves
Les jeunes chiens, peu méfiants sont les principales victimes, mais tous les animaux peuvent être touchés par ce fléau, en particulier les ruminants (vaches, moutons…) et les chevaux qui se contaminent en broutant l’herbe. Les conséquences peuvent être terribles. L’inflammation et l’œdème de la langue ou de la muqueuse buccale résultants peuvent les empêcher de se nourrir ou de s’abreuver. L’envenimation peut aller jusqu’à des gangrènes sur toute la région buccale. Les ablations de la langue ne sont pas rares dans ce cas et il n’y a parfois malheureusement aucune autre issue possible que d’abréger les souffrances de l’animal en l’absence de traitement spécifique possible.
Les chenilles processionnaires représentent donc un danger important notamment en terme de santé vétérinaire. L’envenimation par les chenilles représente une réelle urgence vétérinaire et il est important de contacter un vétérinaire de garde dès qu’un contact avec une chenille est observé. Des mesures préventives doivent être mises en place pour éviter la prolifération de ces chenilles dans votre environnement. En cas de promenade en zone touchée et pendant les périodes dangereuses notamment (février à mai), il convient d’être particulièrement vigilant (tenir son animal en laisse).